A travers des histoires de parents , mes réflexions …
Dernièrement, une maman qui se trouve en menace d’accouchement prématurée, me faisait cette réflexion « je ne veux pas TROP m’attacher à ce bébé de peur de ce qui pourrait arriver».
Probablement une façon pour elle de se protéger et surtout une façon de répondre différemment à ce qu’elle avait pu vivre avec son 2ème enfant qui avait été une période difficile pour elle et son bébé tant pendant la grossesse qu’en post partum.
Cette phrase m’a sur le coup, paru légitime et en même temps m’a beaucoup interrogé.
Se peut-il qu’on puisse ne pas s’attacher, s’attacher un peu ou beaucoup ? L’attachement est-il synonyme de dépendance ou de souffrance ?
L’attachement, pour moi est quelque chose d’instinctif, de naturel, qu’on ne décide pas forcement. Je m’attache parce que l’autre (que ce soit une personne ou un objet) est une partie de moi, vient raisonner en moi comme un miroir avec qui je suis, correspond à mes valeurs, ou simplement parce qu’il répond à mon besoin de sécurité. C’est un lien d’amour, un appel du cœur.
Pour moi, l’attachement n’est pas un lien de dépendance, bien au contraire c’est un lien qui nous « LIE SANS NOUS LIER ». L’attachement c’est de l’amour sans conditions, un amour qui parle de respect mais aussi de liberté. C’est un amour qui EST, qui nous porte et qui restera quelque soit les circonstances. J’aime faire l’analogie avec le lien d’attachement chez le tout petit. Ce lien c’est de la proximité, du soin et surtout de l’amour. Alors bien sûr au départ, les premiers temps, le tout petit vit dans la dépendance mais c’est justement le lien d’attachement qui va lui permettre de se détacher et de connaître l’indépendance tout en continuant à aimer.
Il y a toujours de l’amour dans l’attachement ce qui n’est pas toujours le cas dans la dépendance. Dans la dépendance, parfois on s’oublie, on oublie de s’aimer parce qu’on cherche dans l’autre quelque chose qui nous manque, jusqu’à parfois perdre son autonomie. Dans l’attachement, on aime l’autre mais surtout on s’aime soi même.
Aimer est la plus belle chose qui nous soit donner de vivre et de ressentir. Aimer et avoir été aimé est toujours ce qui reste quand on perd. C’est ce qui nous permet d’avancer et de continuer parce que l’amour survit à la perte.
S’interdire de s’attacher ou d’aimer par crainte de perdre c’est se projeter vers un futur qui n’existera pas forcément, c’est refuser de vivre le présent, de vivre des moments magiques et d’être heureux, c’est passer peut être à côté de quelque chose de merveilleux, d’un lien unique qui sera à jamais graver.
Et si la perte est inévitable, vaut-il mieux pas AVOIR AIMER que d’avoir des REGRETS de ne pas avoir suffisamment aimé ?
Alors oser vous attacher, oser aimer
Attachez vous à votre tout petit, aimez votre tout petit (si petit soit-il) c’est certainement la plus belle chose que vous pouvez vous accorder et surtout lui accorder. Il a besoin de ce lien qui le porte, il a besoin de cet amour pour vivre et se battre. Devenez son port d’attache qui le sécurise et qui l’aime mais qui lui permet aussi d’être libre. Et peu importe où les vents vous emporteront, vous aurez AIMER.
Et n’ayez pas peur de perdre ... c’est aussi ça la vie !
Et à la question peut-on s’attacher TROP ? Si on se pose cette question c’est déjà qu’on est attaché.
Je ne pense pas qu’il y ait de petit attachement ou de grand attachement on est attaché c’est tout et c’est PARFAIT.
Cette première réflexion que je vous partage, n’a pas vocation d’être une vérité mais juste mon point de vue. Et je serais ravie de lire le vôtre.
Bien à vous
Et surtout que vos vies soient remplies d’amour …
Béatrice